La vérité ne fait pas violence : L’imitation du Christ dans la pensée chrétienne, Tresmontant lecteur de Blondel.
Sans être un système fait de toutes pièces, la pensée chrétienne cherche à examiner l’invitation à une métamorphose : c’est une nouvelle création, une divinisation. Le vieil homme avec sa violence animale et tous ses désirs d’idolâtrie, est appelé à donner naissance à une volonté aimante, unie à son créateur. Une telle métamorphose ne va sans violence, elle implique des conditions qui font toute l’assimilation au Christ, elle-même vécue comme la parfaite union de l’homme et de Dieu. Autrement dit, l’imitation du Christ constitue le cœur du christianisme. Cette imitation créatrice fait toute la vocation du chrétien, toute l’exigence de son drame, c’est-à-dire de son action dès ce monde de la durée présente. L’enjeu de la conférence, intitulée L’imitation du Christ dans la pensée chrétienne : Tresmontant, lecteur de Blondel, porte sur la question de l’imitation du Christ dans la pensée chrétienne à travers une lecture de Blondel par Claude Tresmontant. Il convient ici d’examiner les nouvelles perspectives que nous offrent les deux métaphysiciens dans le sillage de l’anthropologie chrétienne ; en dialoguant avec les avancées de René Girard sur la « médiation intime », soit la vérité du désir que nous donne de vivre le Christ pour échapper à la violence des hommes, il devient possible d’éclairer ce qui constitue, selon Blondel, « le problème capital de la métaphysique chrétienne », le mystère de charité.
J’espère que votre été se déploie dans les meilleures conditions et vous redis toute ma fidèle amitié,
Avec déjà la joie de vous revoir,
13-08-2017